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32me bataillon de Montmartre refuse d’obéir au Comité Central, etc. etc. .....

Mais les gardes nationaux des quartiers réactionnaires que Messieurs Saisset, Langlois, Schoelcher, les adjoints et les maires avaient enrôlés sous leur bannière de l’ordre, devaient bientôt agir ouvertement contre leurs collègues dévoués à la République démocratique et sociale, à la Révolution du 18 mars et au Comité Central.

Voici des faits extraits d’un rapport officiel, qui le prouvent de la manière la plus incontestable :

“ Dès le 22 mars les amis de l’ordre, résolus à commencer la lutte, à provoquer à la guerre civile et à l’effusion du sang, avaient organisé des rassemblements nombreux et des manifestations contre le Comité Central, afin de tenter un coup de main au nom de l’ordre si la chose leur était possible.

“ À une heure et demie la manifestation, qui se massait depuis midi sur la place du Nouvel Opéra, s’est engagée dans la rue de la Paix. Dans les premiers rangs, un groupe très-exalté, parmi lequel les gardes nationaux ont reconnu MM. Heckeren, De Coetlogon, et H. de Pêne, anciens familiers de l’empire, agitait violemment un drapeau sans inscription. Arrivée à la hauteur de la rue Neuve Saint-Augustin, la manifestation a entouré, désarmé et maltraité deux gardes nationaux détachés en sentinelles avancées. Ces citoyens n’ont dû leur