Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

résolu à donner ma vie pour la défense de l’ordre, et à exiger le respect des personnes et des propriétés, comme mon fils unique a donné la sienne pour la défense de son pays. Ralliez-vous à moi ! Donnez-moi votre confiance et la République sera sauvée.

“ Ma devise est : Honneur et Pays ! "

Ce que désirait l’amiral Saisset, ce que voulaient comme lui tous les hommes de Versailles, c’était de rallier autour de son nom et de ceux de Messieurs Schoelcher et Langlois tous les amis de l’ordre, tous les républicains honnêtes et modérés, afin de former dans Paris un noyau réactionnaire puissant, capable de neutraliser le pouvoir du Comité Central de la garde nationale en attendant le moment opportun pour le renverser.

Les débats de l’assemblée de Versailles prouvent surabondamment que les maires, les adjoints et les députés de Paris ne poursuivaient pas d’autre but.

Tous les journaux réactionnaires n’en faisaient nul mystère et l’avouaient hautement.

“ L’amiral Saisset, ” disaient-ils, “ commandant en chef de la garde nationale, M. Langlois et M. Schoelcher, s’occupent de concentrer les bataillons qui ne reconnaissent pas l’autorité de la Commune.

“ L’amiral Saisset est en ce moment à la tête de 20 000 hommes, bien armés, parmi lesquels des