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“ En attendant ces élections, seules légales et régulières, seules conformes aux vrais principes des institutions républicaines, le devoir des bons citoyens est de ne pas répondre à un appel qui leur est adressé sans titre et sans droit.

“ Nous, vos représentants municipaux, nous vos députés, déclarons donc rester entièrement étrangers aux élections annoncées pour demain et protestons contre leur illégalité.

“ Citoyens, unissons-nous dans le respect de la loi, et la patrie et la République seront sauvées.

“ Vive la France ! Vive la République ! "

(Suivent les signatures.)

On voit par la proclamation qui précède que les maires, adjoints et députés de Paris, déniaient aux électeurs de la capitale le droit de procéder aux élections de leur assemblée communale sans le bon plaisir de la majorité de l’assemblée de Versailles.

Cette protestation des magistrats municipaux et des députés, qui n’était nullement fondée en droit, eut au point de vue moral les conséquences les plus funestes, et produisit un très-mauvais effet.

Cette scission déclarée entre ces magistrats, ces députés et le Comité Central de la garde nationale, au sujet d’une question aussi grave que celle des élections communales, fut très-funeste non-seulement