Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tionale, nous lui avons maintenu ses armes avec des efforts considérables. Que la France le sache, quoi qu’il arrive, nous serons avec elle.

L’amiral Saisset. — Eh bien ! appelons la province et marchons sur Paris.

M. Tolain. — Nous ne nous payons pas de mots, nous voulons un vote.

M. Tirard. — J’arrive de Paris. Tous les maires se sont réunis dans la mairie du 2me arrondissement. Une grande partie des mairies sont occupées par les maires réels. (Murmures.) Nous sommes en face des hommes de l’Hôtel-de-Ville ; nous leur faisons échec. Je passe mes jours dans la mairie ; je vais y revenir après la séance ; je sais mieux que personne ce qui se passe à Paris.

“ En toute sincérité, je vous le dis, Paris peut être sauvé par des mesures de préservation. C’est une mesure de préservation que nous vous avons proposée. On a annoncé cette mesure, et immédiatement le résultat s’est fait sentir. J’ai fait venir les chefs de bataillon ; je leur ai dit : Il faut en finir ! Et ils ont signé la proclamation qui est affiché à cette heure dans tout mon arrondissement.

“ Je ne suis pas dans le secret des moyens dont dispose le ministre, mais une grande partie des bataillons de la garde nationale est armée de chassepots : il y a des pantalons rouges dans les rangs des gardes nationaux insurgés. Je ne crois pas que vous ayez la force. (Rumeurs.)