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ment se fait-il que nous puissions hésiter à rentrer dans une voie vigoureuse pour avoir raison d’un pareil opprobre ? (Bravos à droite.)

“ Est-ce que cette situation de Paris n’est pas la guerre civile ? Les réquisitions ont commencé ; nous allons voir la société tout entière s’effondrer par la faute de ceux qui n’ont pas su prendre les armes pour se défendre. Si le gouvernement a quitté Paris, c’est pour sauver l’armée. Mais que l’émeute le sache bien, si le gouvernement est à Versailles, c’est avec espoir de retour.

“ Que l’émeute le sache bien, elle qui étudie pour savoir si nous n’avons pas le droit pour la réprimer de faire appel à l’armée étrangère. Comment donner caution de notre solvabilité, après des secousses pareilles ? Ils sont venus nous demander, avec M. Thiers, si nous ne voulions pas continuer à traiter avec les Prussiens. (Rires.)

“ Il ne faut pas rire d’affaires aussi sérieuses ; et, selon moi, des hommes qui veulent vous renverser ne méritent aucune pitié. Laissez-moi vous lire, pour vous donner une idée de leur morale, l’article suivant que je trouve dans leur journal officiel.

“ M. Jules Favre lit l’article de l’Officiel relatif à l’assassinat des généraux Lecomte et Clément Thomas ; il l’accompagne de quelques commentaires.

“ Et pourtant qu’avons-nous fait ?

“ Les Prussiens voulaient désarmer la garde na-