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de Paris quand nous le pourrons. (Murmures à gauche.)

“ Non, je vous mets au défi de faire un projet de loi que ces gens-là acceptent. Quand l’assassinat n’a pas ouvert les yeux à Paris, le projet de loi ne les lui ouvrira pas.

M. Tolain. — Nous avons protesté le jour même des assassinats ; nous le leur avons dit.

M. Thiers. — Oui, Paris sera représenté ; nous ferons une loi, peut-être peu conforme à nos idées, mais nous la ferons sans espoir, pour que ces hommes ne prétextent plus de leur aveuglement ; ce n’est pas par la raison qu’on les désarme. Ce qui les désarmera, ce sera l’attitude ferme et calme de cette Assemblée et l’attitude de la France entière. À un moment, ils se trouveront isolés ; et alors nous voulons que Paris se sauve lui-même ; et ce n’est pas quand il offre 300 hommes à l’amiral Saisset qu’il semble disposé à le faire.

“ Nous ne voulons pas attaquer Paris ; qu’il nous ouvre les bras, nous lui ouvrirons les nôtres. Paris a des droits, nous ne lui refuserons pas de les reconnaître ; mais ne vous payez pas d’illusion ; car, la loi faite, je vous défierais de la mettre à exécution.

M. Clémenceau. — Le chef du pouvoir vous a expliqué comment il avait été amené à être la cause première des événements qui se sont produits. (Rumeurs générales.)