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affaires et arrêtant les Prussiens sur le sol de la France !

“ Nous nous sommes entendus avec vous (à gauche), vous nous avez dit : On va vous les rendre. On ne les rendit pas, je résolus de les enlever, et j’aime mieux avoir été vaincu que d’avoir refusé de combattre. Si nous avons été vaincus d’ailleurs, c’est qu’il y a eu confusion ; la troupe se voit entourée de femmes et d’enfants, elle ne tire pas.

“ En 1848, le gouvernement, qui m’était cher, est tombé pour le même fait. Alors, sur le champ, j’ai enlevé les troupes à ce chaos, je les ai portées de l’autre côté de la Seine ; et là elles faisaient respecter la loi et la souveraineté nationale. Le général d’Aurelle avait bien demandé dix mille gardes nationaux, pour les faire battre à côté de l’armée active, ils ne se sont pas présentés. Paris ne voulant pas se sauver, nous avons résolu de penser à la France et à vous.

“ C’est à cause de cette révolution que nous avons sauvé l’armée, que nous vous avons trouvé un lieu de réunion protégé par l’armée fidèle et la France entière. (Bravos.)

“ Nous savons que Paris a sauvé l’honneur de la France, mais nous ne devons pas sacrifier son droit.

“ Paris ne nous a pas aidé à le délivrer des insurgés. Paris nous a donné le droit de préférer la France à lui. Et pourtant nous viendrons au secours