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“ Un membre trouve la proposition peu opportune. (Oh ! oh !)

M. Thiers. — Paris se plaint de ne pas être représenté comme les autres villes de France ; il a raison ! Mais nous lui demandons de reconnaître l’impossibilité absolue où nous nous trouvons de satisfaire sur l’heure à ses vœux. Il faut combiner un système ; nous le combinerons le plus tôt possible. Comment voulez-vous qu’en vingt-quatre heures on fasse un projet de loi aussi grave ? Croyez-vous que les hommes qui occupent Paris, qui ont tué Thomas, l’âme de la République.....

M. Jules Favre. — Proscrit de décembre ! ce sont les bonapartistes qui l’ont tué.

M. Thiers. — Qui ont pris Chanzy comme otage, car si nous commettons une faute, c’est lui qui en répondra ; croyez-vous que ces gens-là vous écouteront, vous Lockroy, vous Clémenceau ? Et pourtant si vous n’êtes pas républicains, qui le sera ? On nous a dit que l’amiral Saisset avait été acclamé sur le boulevard, nous le nommons général en chef.

L’amiral Saisset. — On m’a condamné à mort.

M. Thiers. — Éclaircissons la situation. Qu’avons-nous fait à Paris ? On vous avait dit qu’on vous rendrait les canons, je n’étais pas de cet avis. Je consentis à patienter. Alors, on vint nous dire : Comment, vous supportez le spectacle de cent bouches à feu braquées sur Paris, menaçant les