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un conseil municipal comme toutes les villes, nous la lui donnons ; mais si Paris entend se faire esclave des sections, nous aimons trop Paris pour le vouloir. Donnez-nous très-peu de jours, Paris se gouvernera avant peu lui-même. Nous ne demandons que le temps nécessaire pour préparer la loi.

M. Louis Blanc. — Nous nous associons de tout notre cœur aux paroles du chef du pouvoir exécutif. Mais c’est parce qu’il faut à Paris un centre autour duquel puissent se rallier tous les bons citoyens qu’il faut se hâter de donner à Paris un conseil municipal.

À droite. — Mais oui ! Mais oui !

M. Louis Blanc. — Et alors que l’assemblée le déclare immédiatement.

M. Clémenceau. — Je remercie le chef de l’exécutif de ses déclarations, mais il demande du temps, et c’est le temps qui nous manque. Il est vrai qu’on ne peut pas faire une loi précipitée. Mais ne pourrait-on pas procéder dans un bref délai aux élections municipales et voter la loi ensuite ?

À droite. — Allons donc ! Allons donc !

M. Clémenceau. — Mais si je parle ainsi. Messieurs de la Commission, c’est que je ne veux pas livrer mon pays à la guerre civile. Peut-être avez vous peur d’avoir l’air de pactiser avec l’émeute.

“ Mais, si le gouvernement de l’Hôtel-de-Ville est obéi il y aura demain des élections à Paris.