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blée par un ordre du jour motivé fasse une loi qui remette Paris dans le droit commun.

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“ M. le Président. — Tous les bureaux n’ont pas nommé de commissaires, c’est déplorable ! Voici l’ordre du jour motivé déposé sur mon bureau :

“ ‘ Considérant qu’un gouvernement libre a remplacé le gouvernement arbitraire qui est déchu ;

“ ‘ L’assemblée nationale décrète :

“ ‘ La ville de Paris rentrera dans le droit commun quant à son administration municipale. ’

M. Thiers. — Il est vrai que la question a une énorme gravité ; nous comprenons l’intérêt qu’on lui porte. Voulez-vous dire à Paris, qu’il sera traité comme le reste de la France ? Oui. Mais la France ne peut pas subir le joug de Paris, sachez-le. (Applaudissements à droite.)

“ Le droit commun nous ne pouvons l’accepter qu’expliqué. Sous le dernier régime Paris n’était pas représenté, il était administré par une commission nommée par le préfet de la Seine. Si vous entendez par droit commun que Paris soit administré par ses représentants, je suis de votre avis.

“ Mais si vous voulez dire que Paris sera administré comme une ville de 300 mille âmes, non ! Il faut combiner les mesures pour organiser le système agréable aux Parisiens avant de faire la loi.

“ Si Paris a besoin de cette garantie : qu’il aura