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nous avons déclaré que nous étions les seuls élus du suffrage universel, et que nous ne voulions pas laisser péricliter notre mandat.

“ Parmi les causes qui nous ont mis dans cette situation, plusieurs ont frappé tous les esprits. D’abord on s’est étonné de ce que la garde nationale ne se soit pas levée à l’appel du gouvernement. C’est un peu à cause du vote sur la loi sur les échéances. En outre Paris n’a pas d’administration municipale. Je vous garantis que le jour où nous aurons fait placarder un appel aux honnêtes Parisiens, pour les inviter à se donner des mandataires, la guerre civile sera finie.

M. Picard. — Mais les électeurs sont déjà convoqués !

M. Tirard. — Je réponds à l’objection du ministre de l’intérieur. Il y a des affiches invitant aux élections pour le 22 ; nous avons déclaré que nous nous opposerions aux élections. Et vous venez nous dire que nous pactiserions avec l’émeute ? Soyez sûrs que la population sera avec nous, quand vous aurez fait ce que nous vous demandons.

M. Picard. — La chambre a entendu les explications de nos collègues. Qu’y a-t-il entre eux et nous ? Une nuance. Dans les circonstances actuelles, il ne faut pas s’arrêter aux nuances. Il me semble donc que la chambre ne doit pas repousser la proposition d’urgence. D’ailleurs, plusieurs de nos