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“ Il n’y a à cette heure dans Paris d’autre pouvoir que celui des municipalités. Le gouvernement a quitté son poste. (Protestations au banc du gouvernement.)

“ Le poste du gouvernement était où était le danger. Donc il est constant qu’il n’y a plus dans Paris d’autre autorité que celle des municipalités.

M. Picard. — Cette autorité est contestée.

M. Clémenceau. — Raison de plus pour demander l’urgence, car comme je l’ai déjà dit deux fois, il n’y a point d’autre autorité dans Paris.

M. le Président — Vous n’avez pas le droit de dire qu’il n’y a pas d’autorité en France.

M. Clémenceau. — Je ne dis pas cela. Je ne serai point ici si je ne reconnaissais pas à cette assemblée le pouvoir souverain : Si vous voulez sortir de cette situation qui m’effraye, créez de suite une autorité municipale à Paris, de façon à ce que ceux qui veulent que l’ordre soit rétabli se rangent autour de cette autorité.

“ Cette autorité ne peut émaner que du vote de Paris. Vous ne trouverez que dans son expression le point d’appui que vous devez donner à ceux qui veulent rentrer dans la légalité.

M. Picard. — S’il ne s’agissait que d’un conseil municipal, je ne contredirais pas l’honorable pré-opinant. Mais devant une insurrection qui ne reconnaît point certaines municipalités, qui peut