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l)’lf.’ litlbltliiittlb‘ Dli PARIS 253 corps de ballet ; un de ces amis (le Iu maison fait les frais du

gai festin ; tantòt ce sont des marrons et du cidre, plus souvent des glaces, du punch et des gâteaux ; c’est ainsi que les demoiselles de tûpértt ne manquent jamais de célébrer dans plusieurs loges la Sainte-Catherine, bien qu’un grand nombre n’aient plus le droit de se placer sous ce patronage exclusivement réservé a la virginité.

il est même des habitués privilégiés qui, pendant la représentation et après le lever du rideau, prolongent toute la soirée lettr séjour sur le théâtre. Certains ouvrages, dont la mise en scène n’est pas trop compliquée, dont le rideau de fond ou les termes ne dépassent pas le cinquième ou sixieme plan, laissent par derrière, sur le théâtre, un vaste espace plus ou moins encombré, où les

tendres causeries saniment et se passionnent au bruit de lïwrchestril et des chants.

, les chefs de service, pendant toute la représentation, rendent la justice en cadis. Les figurantes qui manquent leur entrée, qui causent ou qui rient trop fort sur la scène, entendent prononcer contre elles de sévères amendes ; ÎÜLtÎQS ces amendes sont prélevées sur les apQUE‘ vointementsgt la fin du mois, par le caissier‘. Lorsquune rante ne se rend pas au théâtre, lors même quelle it ou fait prévenir qu’elle est malade, la visite du’ médecin est précédée de celle d’un avertisseur, qui va sïtssiirei‘ si la malade est au moins restée chez elle. Les indispositions du corps de ballet sont assez souvent des dîners à la Maison Dorée et aux Frères Provençaux. Ces pauvres malades soignent quelquefois encore leurs souffrâhcc : et leur malaise, dans la plus éblouissante toi-