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Citons aussi tous ces médecins qui se sont illustrés dans les sciences naturelles : Tournefort, d’Aubanton, les trois de Jussieu, Bernard, Antoine et Joseph ; de Fourcroy, qui fut successivement professeur de chimie au Collège de France, au jardin des Plantes, membre de la Convention et du conseil d’Etat, et directeur général de l’instruction publique ; le chimiste Chaptal, qui fut ministre de l’intérieur sous le consulat et sénateur sous l’empire ; le chimiste Berthollet, qui fut aussi sénateur ; Cabanis, auteur de l’ouvrage sur les Rapports du physique et du moral de l’homme ; Darcet, chimiste, membre de l’Académie des sciences ; l’abbé Teissier, minéralogiste, membre de l’Académie des sciences ; Guyton de Morveau ; de Blainville ; le grand Cuvier, qui fut un des présidents du conseil d’État et membre de l’Université.

Trois médecins seulement ont été membres de l’Académie française : Vicq-d’Azyr ; il remplaça Buffon en 1788 ; le grand Cuvier, et aujourd’hui M. Flourens, savant consciencieux, écrivain distingué, qui remplit en même temps les fonctions de secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences.

Le comte Bérenger, qui fut conseiller d’Etat, directeur général de la caisse d’amortissement, et à la première restauration directeur général des impôts indirects, était aussi médecin. Il était médecin de l’hôpital militaire de Grenoble, lorsqu’en 1790 le tiers état le nomma député aux états généraux.

M. Gravier, qui fut longtemps député des Basses-Alpes, directeur général de la caisse d’amortissement, nommé pair de France sous Louis-Philippe, était aussi médecin ;