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CHAPITRE IX

PREMIER MINISTÈRE DU ROI LOUIS XVIII.
ÉTUDES SUR M. GUIZOT.


Le père de M. Guizot. — Mademoiselle Bonicel. — M. Bonicel, syndic du département du Gard, procureur général. — 89. — Les Jacobins de Nîmes. — MM. Guizot père et Chabaud-Latour. — Leur fuite. — Deux gendarmes. — Le 9 avril 1794. — Madame Guizot mère. — Éducation de M. Guizot. — Des études refaites. — Le salon de M. Suard. — Le mathématicien Lagrange. — Royer-Collard. — M. de Fontanes. — Nouveau cours d’histoire moderne. — La table de whist de M. de Talleyrand. — Le gouvernement provisoire. — M. Guizot, secrétaire général. — Le catholique et le protestant. — Premier ministère du roi Louis XVIII. — L’abbé de Montesquiou et M. de Talleyrand. — Le congrès de Vienne. — Nouvelles alliances européennes. — M. de Metternich. — Départ de Napoléon de l’île d’Elbe. — Départ du roi Louis XVIII. — M. Odilon-Barrot aux Tuileries dans la nuit de ce départ. — M. Guizot confondu avec son frère à propos de l’acte additionnel. — Le Moniteur. — La cour de Gand. — M. Guizot à Gand. — Le Moniteur de Gand. — Les lois de la restauration.


Lorsqu’une terre longtemps abandonnée a été défrichée et labourée, elle devient active et ardente à féconder les semailles nouvelles qu’elle reçoit dans son sein. La France, elle aussi, labourée par de profondes révolutions, et souvent mise sens dessus dessous par des mensonges sur les choses et sur les hommes, la France, elle aussi, est ardente aujourd’hui à recevoir et à féconder de nouvelles semailles de justice et de vérité.

Avant d’étudier et de juger un homme d’État dont le caractère, la politique et le talent ont excité l’admiration chez les uns, et provoqué chez les autres les haines les