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scènes bien différentes à l’enterrement de mademoiselle Raucourt.

Le 29 octobre 1803, M. de Rémusat, après la représentation d’Agamemnon, de Lemercier, vient chercher le manuscrit de cette tragédie pour le premier consul qui voulait la lire.

Le 3 juillet 1804, on n’inscrit plus sur les affiches les comédiens français sociétaires, mais bien les comédiens ordinaires de l’empereur.

L’empereur s’occupait lui-même des affaires du Théâtre-Français.

Le 10 juin 1807, Joanny et Thénard, l’un tragédien et l’autre premier comique au théâtre de Lyon, reçurent l’ordre de venir débuter au Théâtre-Français à Paris ; c’était là un des plus anciens et des plus importants privilèges de la Comédie-Française, de pouvoir recruter de grands artistes partout où il s’en trouvait. On a laissé tomber en désuétude, sous la restauration, ce privilège qui assurait la supériorité des représentations du Théâtre-Français.

Le 1er novembre 1807, l’empereur Napoléon nomme M. de Rémusat surintendant général, avec pleins pouvoirs administratifs sur les sociétaires du Théâtre-Français, du théâtre Feydeau, du théâtre de l’Impératrice, l’empereur décide aussi la suppression de tous les billets gratis et de toutes les entrées de faveur au Théâtre-Français. Chaque sociétaire a deux grandes entrées et trois places dites de parents ; les auteurs, pour les six premières représentations de leurs pièces seulement, ont trente places, pour un ouvrage en quatre et cinq actes ; vingt places pour trois et deux actes ; quinze places