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le prix du meilleur poëme en plusieurs chants ; elle accorda seulement une mention honorable de plus au Printemps d’un proscrit, de M. Michaud.

Le jury n’avait signalé qu’un seul petit poëme se rattachant à l’histoire de France, la Mort de Henri IV, par Victorin Fabre : la seconde classe de l’Institut signala de plus à l’attention de l’empereur le poëme de Belzunce, ou la peste de Marseille, par Millevoye ; les Tombeaux de Saint-Denis, par M. Tréneuil ; les Poésies nationales, par M. d’Avrigny.

On comprend que le jury et la classe des sciences mathématiques et physiques soient toujours d’accord et que, pour les œuvres littéraires et d’imagination, le jury et la classe de la langue et de la littérature françaises ne rendent pas toujours les mêmes arrêts.


CLASSE D’HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE ANCIENNES.


Le grand prix de première classe pour la meilleure histoire, pour le meilleur morceau d’histoire, soit ancienne, soit moderne, fut décerné à l’Histoire de l’anarchie de Pologne, par Rulhière. Les ouvrages de MM. Sismondi, de Ségur et Lacretelle, furent jugés dignes de mentions honorables. La classe entière de l’histoire adopta les jugements du jury ; mais elle réclama de plus des mentions honorables pour l’Histoire critique de la République romaine, par M. Lévesque, et pour l’Histoire du Bas-Empire, par M. Ameilhon.

Le sixième grand prix de deuxième classe pour la meilleure traduction en vers de poëmes grecs ou latins fut décerné à M. Tissot, pour sa traduction en vers des