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VÉNUS EN RUT

— Pas tout à fait, lui répondis-je, j’avais quelqu’un que je brûlais de renvoyer ; mais me voici, le jour s’avance, réparons les instants perdus ; il faut donc vous quitter demain !

— Hélas ! vous savez, délicieuse maîtresse, que l’amour doit se taire quand la gloire et le devoir parlent ; sans cette loi rigoureuse, je serais à vous toute ma vie malgré vous-même. Puisque vous êtes généreuse, j’ai pensé, en vous attendant, à vous offrir une nouvelle idée ; sans doute elle ne l’est pas pour vous, mais nous ne l’avons pas exécutée aujourd’hui ; essayons-la.

Il voulait encore que j’ôtasse ma robe, je le refusai, et je lui promis que la nuit je me mettrais toute nue, afin qu’il fût content de sa visite.

— Vous me paraissez très libre avec Fanchette, me dit-il, elle vous aime, il faut l’employer à augmenter vos plaisirs ; reprenons le pied du lit… à merveille : mettons ce coussin sous vos fesses arrondies, pour les élever davantage, et placez votre joli conin à ma juste hauteur.

Autre coussin sous la tête, même deux.

— Cela est divin ; allons, ma reine, m’y voici… quelle volupté… que de délices… ô femme inconcevable, il me semble que plus j’ai la fortune de le faire avec vous, plus vous êtes étroite ! vous avez une fée, de vos amies, qui