mains ; quoique très fermes, dans cette position
ils peuvent perdre de leur forme. Il me rendait
les coups que je lui portais avec une vitesse
supérieure à la mienne : ce nouveau genre de
combat me força de m’épanouir huit fois de
suite ; ne pouvant plus y tenir, je tombais sans
mouvement sur son sein ; il quittait alors ma
gorge, et passant ses mains sur mes fesses, il
me serrait tendrement et m’accablait de caresses :
si ce n’est pas ainsi que deux corps n’en
font qu’un, je ne m’y connais plus.
Je trouvai cette leçon expérimentale si bonne, que nous la recommençâmes trois fois, pour ne pas l’oublier.
Hélas ! nos jouissances sont bornées par la nécessité absolue du repos ; il fallut reprendre des habits, dont il est si doux à une courtisane de se passer, quand elle se trouve avec un objet neuf pour elle, et que son intention économique est d’en tirer le meilleur parti possible !
Ma parure rajustée par mon amant et l’obligeante Fanchette, je quittai le premier, anéanti par mes bienfaits, et lui laissai, pour l’amuser, le théâtre gaillard, bien assurée que la lecture de Messaline, Vasta, la Comtesse d’Olone, etc., tourneraient à mon profit ; j’ordonnai à la seconde de porter à dîner au pauvre incarcéré ; j’avais eu soin de faire monter du bourgogne et de l’huile de girofle de la veuve Amphoux ;