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VÉNUS EN RUT

L’héroïne, introduite dans une abbaye de *** pour les plaisirs de dom Prieur, trouve moyen de le cocufier avec un jeune novice : la scène se passe dans un dortoir ; point de meuble commode ; une chaise se présente : le moinillon, qui vaut mieux que dom Frapart, cloue si fortement la petite inconstante, que la maudite chaise se brise, le couple amoureux tombe avec fracas, le bruit attire les cénobites, qui sortent en foule de leurs loges.

— Tu peux juger du reste, ma chère Rosine.

À ces mots je pars d’un éclat de rire.

— Et vite, mon ami, lui dis-je, essayons-en, cassons une chaise : tu sais que je suis curieuse.

— Volontiers, ce n’est pas la première fois que je m’en suis servi ; mais toi, tu ne connais pas cette plaisanterie.

— Moi, point du tout ; est-ce que je me suis trouvée réduite à ce triste nécessaire ? Pour t’amuser rien ne me coûte.

Alors je joue l’Agnès ; je me place sur la chaise, avec maladresse, et me voilà corrigée par Francour, qui m’arrange lui-même. Excitée par la réminiscence du premier acte, et, constamment occupée de l’objet présent, je m’agitai de manière à rompre une chaise de fer ! Celle-ci, sans doute, était enchantée : elle résista.

Francour, qui était un professeur émérite, me fit lever les jambes, et les fixa sur ses épaules ;