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VÉNUS EN RUT

— Non, adorable Rosine, je ne puis vous quitter encore ; la manière, trop commune, que nous avons employée vous aurait-elle déplu ? Je sais que vous êtes curieuse, peut-être ne connaissez-vous pas la ressource d’une chaise ? Les dames de ma garnison s’en servent avec succès ; elles y trouvent position avantageuse, promptitude à la quitter, et discrétion ; car tout autre meuble est souvent un témoin qui dépose fortement, quoique muet.

— Une chaise, m’écriai-je, ah ! la bonne folie !… mais on doit être très mal… je ne crois pas la chose commode ; voyons à tout hasard ; me voilà, puisque vous le voulez, et je me jette sur une chaise de paille, à dossier un peu élevé, qui se trouvait sous ma main.

— Pardon, madame, me dit mon officier, ce n’est pas cela ; permettez.

Je me lève, il retourne la chaise, en appuie le dos en le renversant contre la muraille, avançant la partie basse d’environ deux pieds, ce qui forme un talus point trop rapide ; puis il me pria de me mettre sur le dos de cette chaise couchée. Toujours complaisante, je me campe de mon mieux : il sépare mes cuisses, et m’enconne vigoureusement : les premières secousses me donnèrent un plaisir inouï ; mes jambes enveloppaient ses reins comme deux serpentaux ; il avait la main gauche sur ma gorge, la droite