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VÉNUS EN RUT

— Tiens, enfant, regarde, voilà l’instrument de tes jouissances ; prends-le, touche-le ; examine cette forme, cette fermeté : ce sceptre de l’amour se nomme un vit ; c’est lui qui doit entrer et se loger tout entier dans ta fossette, et, par des chatouillements dont tu as quelques notions, si tu t’es branlée, te procurer une douce extase ou une fureur charmante, en raison de la sensibilité de tes nerfs : alors tu répands une liqueur amoureuse, tandis que ton fouteur t’en donnera beaucoup plus, et d’une chaleur plus vivifiante : les réservoirs de la tienne te sont cachés, reconnais ceux de l’homme, et vois leur forme arrondie, marque de jeunesse et de vigueur. La première approche est sensible, parce qu’il faut que ton amant élargisse le passage ou force quelquefois une membrane, qui se déchire et produit une douleur passagère.

Je continuais mes doctes avis, quand je m’aperçus que la néophyte était en feu ; le plus beau coloris couvrait ses joues ; d’abord un peu honteuse d’être nue devant trois femmes, un peu plus de l’être devant Honoré, elle bannissait toute pudeur et dévorait des yeux le jeune homme qu’elle caressait ; elle lui rendait, avec ardeur, les baisers qu’il lui donnait. Jugeant qu’un plus long retard épuiserait mon démonstrateur, je dis à Fanchette d’élever une des jambes de Joséphine, et à Sophie, sa camarade, de se charger de l’autre.