Page:Vénus en rut, 1880.djvu/182

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE VI

LA FOUTROMANÈSE


Tu es exigeante à l’excès, Folleville, tu es une seconde moi ; il te faut de tout encore. Je ne t’avais promis que cinq chapitres, et tu me persécutes pour un sixième, parce que ce nombre te plaît ; belle raison pour forcer un auteur à reprendre la plume ! tu prétends que je n’ai pas donné assez de force à mes crayons, que mes tableaux n’ont pas le faire que tu leur désires, que mes portraits manquent d’énergie, et, qu’enfin, je n’ai pas offert des leçons aussi complètes que tu les attendais ; j’ai cru que, m’appuyant sur des exemples, pris dans ma galante conduite, tu devais être satisfaite : tu veux que je guide par les sens, et surtout par le tact, mes élèves à la suprématie du savoir ; tu seras obéie ; je vais te révéler ce que j’ai vu, fait, ordonné à ma rentrée dans cette ville, où les extrêmes se rapprochent, où la vertu et les vices sont déifiés, où l’on trouve autant de femmes respectables que je me pique peu de l’être.