carré. Ces libertins m’ont attaqué sept ; pourquoi
n’êtes-vous pas venu plus tôt ?
— J’en suis très aise, répondit Boneuil, je serais expédié, au lieu que je suis frais ; en voulez-vous ?
— Oui, sans doute.
Et voilà que j’augmente ma dette ; une couronne de plus, pour les quatre coups du chevalier. Cependant, jadis étroite, depuis curieuse, affamée, enragée, il m’était bien permis d’exiger un petit supplément.
— Paillard, mon petit Paillard, tu fous si bien ; encore un coup, c’est une bagatelle.
— Un, cela ne se refuse pas ; viens, Rosine, tu le veux.
Et aussitôt il me reprend et me comble de délices. Il croyait avoir agi noblement, lorsque je le priai, avec ardeur, de recommencer.
— Encore un, cela ne se refuse pas.
— Très fort, quand on n’en peut plus : après ce que tu as reçu, ma chère Rosine, toujours exiger, c’est avoir le diable au corps.
— C’est le mot, répétèrent ces messieurs, et même plus d’un diable ; si elle n’en avait qu’un, elle en ferait une bouchée, c’est le diable nommé Légion, qui s’est logé dans sa jolie caverne.
— Adieu donc, puisque vous n’êtes plus bons à rien.
Le tout fut expédié si lestement, que je pus me faire habiller et aller en loge.