veté peintes avec les couleurs qui leur sont
propres ; les Variétés amusantes, théâtre autrefois
gaillard, aujourd’hui très moral ; les comédiens
de S. A. S. Mr. le Cte. de Beaujolais, qui
chantent sans chanter, et parlent sans proférer
des sons. Rien de si plaisant à qui les entend
pour la première fois : ils n’ont pas le privilège
d’articuler ; on chante et on parle pour eux dans
les coulisses. J’allais aussi à l’Ambigu-comique,
où l’art de la pantomime est porté assez loin ;
et chez les grands danseurs qui, souvent, valent
la peine d’être vus ; je fus jusque chez les associés,
car j’aime à tout voir ; le théâtre de Monsieur
n’était pas encore ouvert ; j’ai su que ses
débuts n’avaient pas été heureux ; j’espère que
mon ami Paillardelle animera ce spectacle ;
c’est un très bon comique, quand il veut ne pas
charger ses rôles, et qui a un double talent ; il
joue les baillis à me faire un vrai plaisir.
Ces spectacles m’amusaient ; mais mon favori, celui de choix, était ce tableau mouvant à l’infini, et d’une lubricité rare, qu’offrent, le soir, les vastes galeries du Palais-Royal.
Là, deux cents fillettes à tout prix, étalent publiquement leurs charmes, ou plutôt présentent leurs faméliques appas à qui les désire, et même à ceux qui ne s’en soucient point : une douce violence assure leur souper, quelques-unes font assez bien ; j’en ai vu disparaître quatre à