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VÉNUS EN RUT


que z’ai pris toute la peine, pour vous donner du plaisir. Bandino ne quitte pas, moi ze vais sanzer. Madame, cette fois vous serez seule, placez-vous comme pour la levrette ; ne comprimez pas la gorze, pour que le sevalier la prenne dans ses mains, et moi ze vais lui donner couraze ; nous sommes accoutumés à ce zeu.

Aussitôt il encule son ami. Avant d’entreprendre cette seconde course, il dit à Honoré :

— Petit, tu devrais donner une leçon à Fansette, car il est bien décidé qu’elle doit copier sa maîtresse ; elle t’aime plus que nous, elle préférera de te donner ses prémices ; de plus nous serons un peu fatigués quand nous viendrons à elle.

Honoré répondit :

— Volontiers ; puisque madame et moi y avons passé, elle ne doit pas rester seule, sans en tâter, elle se moquerait de nous ; allons, ma Fanchette, veux-tu ?

— Fi donc, petit coquin, tu veux être mon bourreau.

— Bon, en suis-je mort ? C’est-à-dire, que tu ne veux pas de moi, car tu ne peux l’échapper, tu ne seras pas la plus forte ; nous sommes trois contre toi.

Et il la troussait, et il la mettait en place.

— Attends, attends que madame commence, pour faire comme elle.