l’épreuve dont vous sortez. À propos, votre
nom, s’il vous plaît, pour vous annoncer.
— Rosine.
— Il est bien choisi ; et vous, petite espiègle, viendrez-vous ?
Fanchette attendait que je répondisse pour elle.
— Oui, madame, j’aime peu à la quitter.
— Tant mieux, notre jeune chevalier va commencer une agréable caravane, vous en serez contente, mademoiselle. Et cette aimable enfant se nomme ?
— Fanchette, répondit-elle.
— Fanchette, soit, je veux être de vos amies ; adieu, aimables personnes… Mais, j’oublie le meilleur : vous ne connaissez pas l’usage de ma maison ; elle est chère, cela coûte, il faut vivre ; la dame qui y vient partage avec moi les honoraires dont elle est gratifiée, cela est juste ; elle a le plaisir de plus. À ce soir.
— Allons, Fanchette, vite, mon coiffeur ; habille-toi aussi ; te voilà dans les grandes aventures. Sais-tu que tu vas faire ce dont les méchants doutent ; tu vas unir le tiers état à la noblesse : soutiens la cause de ton ordre, et, cédant la supériorité à ton gentilhomme, prouve que tu es faite pour combattre avec lui.
Nous étions parées ; j’avais prêté à la future Maltaise de quoi paraître ; elle avait du rouge,