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VÉNUS EN RUT


ici que sur l’invitation de Mondor, et sans aucun dessein de nuire aux amusements d’aussi charmantes camarades.

Elles me répondirent qu’elles seraient charmées de voir jusqu’où pouvaient aller mes talents. Duchange m’attaqua, il fut bientôt démonté ; Marin le remplaça ; six minutes le démâtèrent ; Contant suivit ; je lui fis faire banqueroute. Enfin le feu que je puisais dans les tableaux lascifs qui étaient sous mes yeux, leur multiplication dans les glaces, mes mouvements, que je voyais se répéter à l’infini, par leur opposition, me donnèrent une ardeur si forte, que je les appelai tous au combat, et que mes voisines, en riant, leur criaient courage.

Ce fut alors que, ne pouvant contenter mes tapeurs, qui voulaient tous ne me pas quitter ; usant du privilège de faire ce que la fantaisie inspire, je dis à l’amphitryon Mondor :

— Viens, mon cher, mets-le moi, et tu verras si je ne t’amuserai pas, et tes amis, en n’y perdant rien moi-même.

Il ne se fit pas prier ; à peine était-il dedans, que j’engageai Richeville et Marin, le premier à s’appuyer sur le lit à ma gauche, le second à s’asseoir près de moi, à ma droite, pour ne pas ôter le plaisir à la galerie de voir le groupe mouvant ; puis donnant un vigoureux coup de cul à mon fouteur, je le décidai à partir, tandis