rien. Il se repose, et les propos les plus galants
nous amusent. Après quelques anecdotes qu’il
nous donna sur les femmes de la ville, je lui
dis :
— Tapefort, je te vois la vigueur de l’abbaye entière ; laisse-moi respirer, et montre ton savoir-faire à la petite, qui t’en veut autant que tu la désires.
— Est-il vrai ? Eh bien, ma chère, je suis à vous.
Il veut se lever ; je l’en empêche, et ordonne à Fanchette d’arriver. Elle jette ses pantoufles et la voilà près de nous : notre ouvrier la met en place ; elle cède, mais ne regarde pas le monstre qui la menace : à l’instant Tapefort, sans la marchander, présente son vit, et dans deux coups la pénètre :
— Aïe… aïe… aïe… vous me tuez… ôtez-vous.
— Oui, je m’ôterai, mais pas encore.
Sans l’écouter, il la fout et refout en la serrant de manière qu’elle ne pouvait lui échapper ; elle passa de la douleur à la volupté. Plus ardente que moi, quant aux démonstrations extérieures, Tapefort était enchanté de lui causer des crispations aussi fortes ; il me regardait étonné ; je lui disais d’aller son train, et de ne pas ménager sa monture : il la mena raide et la fit pâmer plusieurs fois, sans quitter le champ