prieur de sa discrétion ; nous fûmes libres.
Tapefort dévorait ; il lui tardait de recommencer ;
j’étais en train ; un duo gaillard que je
chantai, avec la petite, le mit hors de lui ; il
m’embrassa, et ne put s’empêcher d’en faire
autant à Fanchette.
— Avouez, lui dis-je, prieur, que cette friponne vaut le coup.
— Assurément, et si je n’avais pas le bonheur de vous avoir, je l’en aurais priée.
— Je ne nuis jamais aux plaisirs de personne, et je vous promets de trouver excellent que vous lui mettiez, avant votre départ, à condition que ce sera à côté de moi, pour voir ce qu’elle dira ; vous m’entendez.
Fanchette ne pénétrait pas ce petit mystère et s’en inquiétait ; je la rassurai.
Je me couchai ; mon prieur ne se fit pas attendre ; il vint me joindre, coiffé de nuit, avec élégance, et dans une robe de chambre de goût. Entré dans mes draps, nouvelles caresses, qui annoncent une bonne reprise ; Fanchette veut se retirer ; je lui dis :
— Reste, le prieur n’en sera pas fâché, reste, et tu verras combien je suis heureuse ; allons, mon cher ami, fais, mais souviens-toi d’aller piano.
Le prieur entre avec précaution et continue, sans relâche, tant qu’il me trouve des forces : je le prie de suspendre, et l’assure qu’il n’y perdra