approbation, s’élança sur Fanchette, en même
temps que Valsain me reprenait ; et cet enfant,
devenu hardi, puisqu’il figurait comme les
autres, lui dit :
— À vous, Monsieur le marquis ; à qui aura le plus tôt fait.
En dix coups de cul, nous voyons Fanchette dans les convulsions du plaisir, et lui arrivé à la victoire : Valsain n’était pas au milieu de sa course avec moi ; il est vrai qu’il avait déjà couru quatre postes ; Honoré nous regarda, et voyant que nous foutions de notre mieux :
— Vite, dit-il à Fanchette, à un autre ; nous les rattraperons.
Peu s’en fallut ; pour ne pas humilier Valsain, je lui donnai des coups si balancés, qu’il déchargea avant mes jeunes gens : tout le monde leur applaudit, et Succarino lui-même.
Vers le jour on se sépara ; ces messieurs, en sortant, laissèrent trente louis sous un flambeau, et en donnèrent quatre à Fanchette. Mon lit fut refait, j’y montai avec une sorte de besoin, car j’étais légèrement fatiguée de cette nuit et de mes travaux précédents : comme nous avions été tous égaux dans le combat, nous le fûmes dans le repos : je dis à Honoré de venir coucher avec moi ; je le mis à mon côté, et Fanchette près de lui, en sorte qu’il était entre nous, ce qui n’était pas malheureux.