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les apôtres descendent à terre, traînant après eux le filet surchargé qui ne se rompt point, ils trouvent un feu allumé, du poisson grillé, du pain que le Christ leur distribue. Il réchauffe et rassasie le corps des siens ; quand ils sont réconfortés, en état de recevoir ses instructions, Jésus s’occupe de leur âme. C’est alors qu’il console et relève Pierre encore accablé du reniement, et de quelle divine manière, en lui faisant affirmer trois fois ce que trois fois il avait nié, en lui demandant un sacrifice plus absolu, en lui confiant plus spécialement qu’aux autres la tâche de l’apostolat, en lui rédisant le glorieux martyre par lequel il devait racheter sa lamentable défaillance. (Jean, xxi.)

Les quarante jours écoulés, le Christ remonte vers son Père, retourne à l’unité divine ; désormais les siens ne le verront plus ici-bas de leurs yeux mortels. Comment les encourage-t-il au moment de cette séparation nouvelle, si douloureuse encore ?

Il leur annonce qu’il reprend l’attribut de la toute-puissance, il leur indique en quelques mots le devoir magnifique qu’il leur laisse : Lui servir de témoins, convertir le monde entier au nom