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PRÉFACE


La Grande Guerre, en fauchant des millions d’hommes, a posé d’une façon plus instante, plus aiguë, devant des millions d’âmes endeuillées, le problème de la mort, « Les morts vivent-ils ? » Sur cette question, la presse a commencé des enquêtes ; la Sorbonne, des expériences. Certaines techniques de spiritisme, qui aspirent à y répondre, essaient de se présenter à nous sous l’aspect d’une science.

La crédulité des imaginations s’efforce à repeupler la solitude des cœurs : pour apporter l’aide décisive, des médiums complaisants sont là. Entre nos sens et les êtres disparus, la mort interposait un voile : on veut que ce voile tombe, et que les morts soient, en quelque mesure, ramenés à proximité de nos sens, à proximité du sens de l’ouïe, — il faut qu’on les entende —, à proximité,