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à désirer avant tout le bien de ceux que vous chérissez. Si vraiment vous les aimez, apprenez à vous réjouir de ce qu’ils sont déjà dans la maison du Père. En attendant de les y rejoindre, efforcez-vous, non de les oublier, mais de les aimer de plus en plus, de mieux en mieux jusqu’au but et à la récompense, l’union définitive que vous promet la prière de Jésus. Car le Christ ne veut pas être seul dans la béatitude céleste, il désire la présence de ses amis : « Je reviendrai et je vous prendrai avec moi afin que là où je suis, vous y soyez aussi. (Jean, xiv, 24.)

Pauvres âmes qui écoutez cette voix et suivez ce Maître, vous pouvez humblement répéter cette divine demande, obtenir cette faveur suprême : « Toi qu’en Jésus-Christ il m’est permis d’appeler mon Père, bientôt je serai là-haut, auprès de toi… Oh ! que j’y retrouve à jamais ceux qu’ici-bas tu m’avais donnés et que tu as repris à toi ! »

Priez ainsi, au nom de votre Sauveur, et qu’en vous la ferme et joyeuse espérance remplace l’atroce, l’inhumain désespoir. Peu à peu vous vous rendrez compte, si vous ne l’avez pas senti tout de suite, que cette union définitive à laquelle vous aspirez commence déjà ou continue, qu’elle