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AU CELESTE AMI

Parmi les pécheurs que nous sommes
Seul vous fûtes pur, humble et doux ;
Parmi tous les enfants des hommes,
Nul ne fut aimé comme vous.

Le faible que votre grâce aide
N’a pas besoin d’autre secours,
Et le pauvre qui vous possède
Se trouvera riche toujours.

Vous seul rendez la douleur bonne ;
Avec vous l’opprobre est béni ;
Comme l’éternelle couronne,
Vous êtes l’amour infini.

Vous dites en secret des choses
Qui fondent le cœur le plus dur,
Et vous faites des cieux moroses
Un paisible océan d’azur.