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tié commune, cherchent à ruiner son autorité en lui posant des questions insolubles…

Les Sadducéens l’invitent à résoudre un problème saugrenu : Quel époux aura le jour de la résurrection la femme qui a épousé successivement sept maris ? Au piège misérable que lui tendent ces pauvres réalistes, Jésus oppose la déclaration la plus lumineuse et la plus consolante : les subtilités talmudiques, l’ironie de ses auditeurs ne sont qu’ignorancc et incompréhension… « N’êtes-vous pas dans l’erreur, leur dit-il, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu ? » Et en quelques mots il leur démontre ce miséricordieux, ce mystérieux pouvoir : « Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris » (c’est-à-dire ils subissent, étant charnels, les entraves de la chair, mais là-haut, les âmes seront libres.) « Ceux qui sont trouvés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection de morts, ne prennent ni femmes, ni maris, mais ils sont comme les anges de Dieu, car ils ne peuvent plus mourir… ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. » (Matth., xxii, Marc, xii, Luc, xx.)

Crampon remarque dans ses notes que, sui-