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jésus ressuscitant les morts

aussi, pauvres affligés qui vous croyez abandonnés, voyez comme il vous aime, comme il aimait votre trésor perdu… Ne repoussez pas cette tendresse, même si dans votre égarement, elle vous paraît impuissante ! « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ajoutent les amis de Lazare, ne pouvait-il faire que cet homme ne mourût pas ? »

Jésus va bientôt leur répondre.

Et vous, si vous croyez en son amour, peu à peu vous sentirez que ses bien-aimés ne meurent pas… Il pleure parce qu’il sait ce que coûte la victoire et ce que vous souffrez en l’attendant, quelle distance il y a entre la foi et la vue, les ombres de la terre et la lumière du ciel, mais de cette victoire, il est sûr, et déjà il rend grâces au Père pour l’avoir remportée. Vous aussi, à l’heure sombre où votre faiblesse vous accable, où privés de la tendresse qui vous faisait vivre, vous frissonnez d’épouvante devant votre misère, ne doutez ni de l’amour, ni du pouvoir de l’invisible Ami. Vous avez tant besoin d’être aimés, pauvres délaissés ! Croyez que Jésus est près de vous, qu’il pleure avec vous, que pour vous, en Gethsémané et dans la mystérieuse et terrible agonie de la croix, il a pleuré des larmes de