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l’amour qui ne meurt pas

pirait les tendres et réconfortantes paroles dont nous avons soif et donnait à leurs gestes, à leurs actes, ce je ne sais quoi d’inimitable dont le souvenir nous arrache encore des larmes…

L’âme chérie s’est rapprochée de son Dieu, elle participe à une vie plus belle, plus intense que la nôtre ; elle est devenue plus forte, plus clairvoyante que nous…

Comment cesserait-elle de nous connaître, ne nous aimerait-elle pas mieux, nous qui, même dans les ténèbres d’ici-bas, ne l’oublions point mais lui gardons toute notre tendresse ?

Sans doute la prison charnelle dont elle s’est échappée, où nous sommes retenus, nous sépare encore d’elle… Pourtant, sans l’y rappeler par notre aveugle désespoir, sans vouloir la rabaisser jusqu’à notre misère, nous pouvons nous efforcer de nous élever vers elle, nous souvenir que si les liens matériels sont brisés, les invisibles demeurent, que l’Évangile nous convie à vivre dès ici-bas de la vie éternelle. Peut-être alors arriverons-nous à comprendre dans une certaine mesure la promesse magnifique de Jésus : Celui qui croit en moi ne mourra jamais. (Jeanxi, 26.)