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ii

L’AMOUR QUI NE MEURT PAS

La vie éternelle ! Comment ceux qui l’admettent ne sont-ils pas illuminés, fortifiés, vivifiés d’avance par cette foi ?… Une séparation, quelque longue qu’elle soit, est-elle vraiment une séparation quand la certitude du revoir est au bout ? Si nous croyons que, par la grâce du Dieu d’amour et de justice, notre âme est immortelle, que nos bien-aimés qui furent les siens et le servirent suivant leurs forces, ne sont pas morts tout entiers, que tôt ou tard ils nous seront rendus, un rayon céleste doit traverser nos heures les plus ténébreuses et nous rendre possible d’accueillir le conseil de saint Paul (I, Thess., iv, 3) et de ne pas pleurer comme ceux qui n’ont pas d’espérance.

Mais, diront certains êtres scrupuleux et tendres, écrasés de tristesse, nous reconnaîtront-ils, nous aimeront-ils encore, et d’ailleurs, comment