Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
225
comment nous les faisons revivre ici-bas

immense tâche. À toute heure, à tout moment, l’Ami divin se tient à notre côté, que nous sentions ou non sa présence. Il semble, si je puis me servir de cette image imparfaite, qu’une de ses mains soutienne les nôtres, ses pauvres enfants terrestres, et que dans l’autre soient rassemblées les mains de nos frères célestes.

Lorsque nous traversons des périodes d’angoisse particulière, quand reviennent les anniversaires douloureux, ou ces jours de fête autrefois si lumineux, à présent si noirs, nous pouvons d’avance, par l’espoir et la pensée, nous envoler vers la maison du Père, évoquer là-haut les élus et les anges, le Rédempteur miséricordieux, leur parler, le prier, nous détourner de la terre assombrie pour contempler le paradis, et, nous réfugiant du présent dans l’avenir, nous préparer à la joie éternelle des bienheureux.

« Je vis, dit saint Jean, une porte ouverte dans le ciel. » (Apoc., iv, 1.) Cette porte n’est jamais tout à fait close pour ceux dont le cœur est dans le ciel avec leur trésor.