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les présences invisibles

XXXII

L’APPEL D’EN-HAUT

C’est donc par le cœur et l’esprit, non par les sens et l’imagination, que nous chercherons à nous rapprocher des habitants du ciel, à, suivant une belle expression de Benjamin Couve, « acclimater notre âme dans la patrie invisible », en tournant comme le disait une chrétienne peu de mois avant sa mort : « nos pensées vers la suprême patrie où nous ne serons plus qu’amour et paix[1] ». Rien ne nous y aide, après l’amour de notre Rédempteur, rien ne nous attire autant vers cette patrie que les bien-aimés par lesquels nous sommes devancés dans la vie éternelle. et J’apprends plus que jamais, écrivait Newman, à vivre en présence des morts… Plus nous

  1. Emma Lods de Wegmann. (Lettre du 15 avril 1912.)