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comment nous les faisons revivre ici-bas

soit faite ! Que votre règne arrive en eux et en nous dans les uns comme dans les autres, pleinement, sans limites, absolu ![1] »

Je ne prétends pas répudier la possibilité d’autres relations entre les vivants et les morts, quoique cette union dans la foi, l’espérance et la divine charité, soit assurément la seule nécessaire en attendant la réunion éternelle et complète.

J’ai acquis la conviction qu’une mère pieuse, enlevée à la fleur de l’âge, continue à protéger les enfants qu’elle dut laisser orphelins et sur lesquels ceux qui veillent ici-bas sentent planer parfois comme une influence, une sauvegarde secrètes. Des êtres marqués pour une mort prochaine, devinent souvent autour d’eux des présences invisibles et parlent à ceux qui depuis longtemps ont quitté cette terre comme s’ils les voyaient autour d’eux.

Je n’oserais nier ni les intuitions prophétiques, ni les visions saissisantes. Presque chacun de nous, sans chercher bien loin dans sa mémoire, y retrouve de ces faits étranges dont il fut le témoin direct ou indirect. Mais il faut se garder

  1. Mme Lucie Félix-Faure Goyau. Choses d’Âmes, p. 168 et 171.