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les présences invisibles

ter les effets d’une cause qui lui demeure étrangère.

Nous ne chercherons pas à lui faire violence ; nous resterons dans le sùr royaume de l’obéissance et de la confiance en Dieu. Là nous serons avec nos bien-aimés.

Voici l’heure de la prière et des actions de grâces, celle où les ardeurs du soleil s’éteignent, où les étoiles s’allument, tandis que les cloches pleurent le jour expirant et que, dans l’âme du pèlerin, s’élève poignant avec la nostalgie de la patrie, le regret des douces amitiés perdues.

« Mais l’heure aussi, écrivait Mme Faure-Goyau à propos de Newman, où Dieu se penchant sur les hommes, ramène dans leurs cœurs l’ineffable présence de ceux qu’ils ont remis entre ses bras. Laissons mourir dans notre âme toutes les rumeurs du jour et soyons attentifs à la voix des chers disparus. Laissons descendre à nous leur message de paix. Élevons notre âme vers eux, vers leur monde, vers le Père qui est aux cieux et prions, unis à ceux que nous ne voyons plus, mais dont nous savons qu’ils ne nous abondonnent pas. Notre Père qui êtes aux cieux ! Leur Père et le nôtre ! Que votre volonté