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comment nous les faisons revivre ici-bas

pagnie, et ne nous consolerions-nous pas avec eux comme sainte Thérèse, comme Pascal et tant d’autres chrétiens dont nous possédons les innombrables témoignages ?

Loin de nous l’interdire, l’Évangile nous invite à l’espérer, à le croire. Cette société de nos disparus, plus précieuse à nos cœurs que le pain à notre corps, ne fait-elle point partie des choses qui nous seront dispensées en plus quand nous aurons trouvé le royaume de Dieu, le royaume des âmes ? Leur Seigneur et le nôtre premier servi, nous pouvons rester ou nous remettre en communion avec eux, les associer à nos pensées, à nos actions, à nos prières. Rien ne nous empêche de leur parler, même sans paroles, car ne lisent-ils pas dans nos cœurs mieux que jadis ?

Nous ne tarderons pas à nous apercevoir que leur puissance s’exerce encore sur nous mystérieusement, mais sûrement, que le lien entre nous n’est pas aboli, qu’il y a communication entre eux et nous par ce que les mystiques appellent : « la fine pointe de l’âme ».