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les présences invisibles

car ils seront consolés. » (Matth., v, 4.) En effet pour nous, la consolation surpasse encore la douleur.

« Le ciel luit pur et transparent
Sur l’âpre, la sanglante voie ;
Le bien que j’espère est si grand
Que chaque peine est une joie, »


chante saint François d’Assise[1]. Et nous renonçons à l’existence d’un jour afin de vivre avec nos bien-aimés de la vie éternelle : « Comment, demande l’Êcriture, deux marcheront-ils ensemble s’ils ne sont pas d’accord ? » (Amos, iii, 3.) Il s’agira désormais pour nous de nous laisser guider dans un chemin que nous n’aurions pas choisi de notre plein gré. De quelle façon nous sera-t-il indiqué ? De bien des manières différentes, mais assez clairement, n’en doutons pas.

Si le renoncement est la première condition de notre communion avec ceux qui nous précèdent auprès de Dieu, la soumission, l’humilité ne sont pas moins nécessaires : « S’offrir par les

  1. Tal è il ben ch’io m’aspetlo — Ch’ogni pena è diletto.