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les immortelles amitiés

précédés auprès de lui et qui prient sans doute pour nous, travaillent à se sanctifier pour nous, à se rapprocher de Dieu afin que leur prière soit plus efficace.

Et nous, dans ce pauvre monde, nous prions pour eux. Nous prions pour ceux que nous aimons et qui ne partageaient pas notre foi, sachant que pour eux aussi le Christ est mort et que ces âmes smcères ont pu le rencontrer sur la limite des deux mondes, qu’au moment suprême il s’est peut-être révélé à elles qui le cherchaient sans nous l’avouer, sans espérer le trouver.

Car on juge l’arbre par ses fruits, et ceux qui, sans faire profession de croire à notre Dieu, servent sa cause par leurs actes et leurs sacrifices, sont plus près de lui que les soi-disants croyants dont la conduite déshonore leur religion.

Nous prierons même pour les grands pécheurs, nous souvenant que seul le Tout-Puissant connaît le secret des cœurs et leurs intentions, leur faiblesse, leur misère, que d’après l’Évangile, Il juge tel coupable repentant moins sévèrement que tel juste orgueilleux et que le brigand crucilié arriva plus vite au paradis que le plus irréprochable des Pharisiens.