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les immortelles amitiés

collaborateurs, ceux pour lesquels l’armée céleste livrait bataille et qui ont lutté et remporté la victoire avec elle, les confesseurs et les martyrs, frères des anges, comme le proclame dans le ciel même une voix puissante qui déclare : « Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous, habitants des cieux ! » (Apoc., xiie siècle, 11, 12.)

Chose émouvante, exaltante que cette joie partagée ! Chaque nouveau triomphe obtenu sur les forces malfaisantes qui cherchent à nous asservir ici-bas, a donc son écho dans les royaumes célestes ! Nous qui, pauvres et misérables, livrons dans l’obscurité, l’angoisse, la peine, des combats ingrats, terribles, désespérés même en apparence, nous avons des témoins invisibles dont les yeux pleins d’amour nous contemplent, dont les prières, les gestes nous viennent en aide ; nous, faibles et pécheurs, nous pouvons rendre plus parfaite la joie des élus et des anges !

Saint Paul va jusqu’à dire que nous (les saints), nous jugerons les anges (Cor., vi, 33) et saint Jean donne le titre d’anges aux évêques, chefs spiri-