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les immortelles amitiés

auite, arrivant aux martyrs, il monte encore plus haut : « D’autres furent livrés aux tourments et n’acceptèrent point de délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection. » (Héb. xi, 34.)

S’il y eût des mères qui, par la foi, vainquirent la maladie et la mort, arrachèrent en quelque sorte à Dieu, à force de supplications, de confiance à toute épreuve, la vie terrestre de leurs enfants, d’autres plus croyantes, plus confiantes encore, sacrifièrent cette existence passagère à l’avenir éternel, exhortant leurs fils et leurs filles à mourir plutôt que de renier leur foi, à subir sans défaillance les affres du martyre.

Telle la mère à laquelle le livre des Machabées prête ces paroles magnifiques : « Je t’en conjure, mon enfant…, ne crains pas ce bourreau, mais sois digne de tes frères et accepte la mort afin que je te retrouve avec tes frères, au temps de la miséricorde. » (II, Mac., vii, 28 et 29.) Telle sainte Félicité qui, d’après la légende, vit, comme elle, martyriser devant elle ses sept fils et leur disait : « Mes fils, levez les yeux au ciel et voyez le Christ qui vous y attend. Et puis, combattez courageusement pour le Christ, et montrez-vous fidèles dans son amour ! »