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ensemble

ayez les uns pour les autres une ardente charité (I, Pierre, iv, 8), recommande saint Pierre ; et saint Jacques formule ce qu’il appelle : « la loi royale » en ces mots : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Jacques, ii, 8.)

Tous les apôtres fidèles aux leçons de Jésus, nous prêchent la doctrine d’amour et l’épanouissement de cet amour délivré des souillures, des souffrances et des imperfections terrestres, dans la vie éternelle.

Ne semble-t-il pas impossible que Dieu nous ait ordonné aussi expressément de nous aimer pour nous en punir ensuite par la torture de la séparation définitive ? Ne sont-ils pas vains et inutilement douloureux, les doutes et les craintes des chrétiens qui se demandent si là-haut ils retrouveront et reconnaîtront leurs bien-aimés ? Pour qu’il en fût autrement, il faudrait admettre l’abolition de la personnalité et par conséquent la négation de la justice, choses absolument opposées à l’enseignement évangélique.

Quelle que soit l’apparence du corps qui nous sera donné, les âmes subsisteront ; et demeurées semblables à elles-mêmes, fidèles comme leur Maître, ne se méconnaîtront pas. Certes, avant