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le plus noble, ce qui porte et reflète l’image de Dieu, ce qu’on appelle l’âme, l’esprit, et qui ne peut mourir, participant dès ici-bas à la vie éternelle. Mais notre corps même, si invraisemblable que cela nous paraisse, ne sera pas entièrement abandonné à la corruption ; il y aura transfiguration plutôt qu’anéantissement. Ici-bas déjà, nous restons parfois stupéfaits de l’empire que la partie supérieure de notre être prend à certains moments sur l’inférieure, qu’exercent la volonté, le cœur sur les muscles et la chair. Plus tard, nous assisterons au triomphe définitif de l’immortel sur le mortel, quand le feu de l’esprit, l’ardeur du pur amour consumeront toutes les choses corruptibles et passagères.

« Tous revivront en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui sont de Christ lors de son avènement. (I, Cor., xv, 20.) Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible… il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel… Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est animal : ce qui est spirituel vient ensuite. Voici je vous dis un mystère ; nous ne mourrons